Les bijoux de Marie-Antoinette vont être mis aux enchères le 14 Novembre 2018. Certains dont Stéphane Bern souhaitent plutôt le retour de ce patrimoine en France.
Marie Antoinette d’Autriche est mariée à 14 ans au dauphin, le futur Louis XVI. Ce mariage comme de nombreux à cette époque est voué à concrétiser l’alliance entre l’Autriche et la France après de nombreuses années de guerre. Son rôle politique en tant que reine est très limitée. Elle ne s’inscrit pas dans la même logique qu’une marquise de Pompadour et son attention est portée sur des sujets « d’amusement et de frivolité ». Il faut noter que ses célèbres habits, toilettes, bijoux et fêtes sont très critiqués mais participent aussi au rayonnement et au développement commercial de la France dans les domaines du textile et de la joaillerie. Le fameux collier ayant donné le nom à l’affaire qui a en partie contribué au destin tragique de Marie-Antoinette ne sera pas en vente. Et pour cause : la Reine est innocente dans cette histoire mais ses dépenses précédentes tendent à faire penser le contraire.
Une vente controversée
C’est la famille de l’empereur d’Autriche qui pris possession des bijoux de Marie-Antoinette en 1791, un comte français les ayant remis. Seront donc notamment peut-être mis à la vente une parure de diamants et de perles, un collier de perles, des boucles d’oreille pour des estimations allant de 30 000 à 2 millions de dollars. « Peut-être » car des voix s’élèvent contre cette vente et souhaitent que ce patrimoine français revienne au pays. Stéphane Bern a notamment interpellé le ministère de la culture ainsi que le musée du Louvre.
La vente se déroulant en Suisse, la France ne dispose d’aucun droit de préemption. Si ni le gouvernement ni les institutions ne peuvent se donner les moyens nécessaires, une solution serait qu’un ou des acheteurs privés français fassent l’acquisition de cette joaillerie royale afin d’en faire don à la France. On comprend tout à fait l’importance de ces bijoux au même titre que la restauration de châteaux ou la conservation d’antiquités, autant de témoins de la glorieuse histoire française.