Ébéniste du roi sous le règne de Louis XV, Antoine Gaudreaux affirme son exceptionnel talent à travers son mobilier.
A partir de 1726, Gaudreaux est attaché au service du Garde Meuble de la Couronne. Il livre jusqu’en 1751 des meubles originaux comme une table de campagne réalisée pour Louis XV lui même. Madame de Pompadour fut également une propriétaire de quelques unes de ses œuvres. L’estampille n’étant pas encore obligatoire, les attributions certaines sont rares. Ces dernières suffisent à démontrer son incontestable talent. Il fit parfois appel à certains de ses confrères pour répondre aux commandes par manque de temps.
Le meuble médailler de Gaudreaux à Versailles
Son œuvre la plus célèbre est le meuble médailler de Versailles. Il est orné d’une opulente décoration de bronzes: médaillons ovales à l’antique sur fond de lapis, têtes de bélier… Un décor impressionnant de rocaille sur fond de bois de violette marquetée en losanges. Citons aussi la commode de la Wallace Collection de Londres, dans le style Louis XV plus abouti par rapport au médailler qui lui tire encore sensiblement de l’esprit Louis XIV. En bois de violette, la commode est recouverte d’un impressionnant décor de bronzes sinueux
Ses réalisations sont des exemples d’ébénisterie rocaille aboutie. Les structures présentent galbes et contre galbes. Les bronzes très présents sont d’une très grande qualité et parfois signés. Ces derniers sont répartis sur toute la façade comme c’est le cas avec les productions de Charles Cressent et duquel il n’a rien à envier. On peut également citer quelques autres pièces d’exception comme un bureau plat ou en 1744 un « bas d’armoire en forme de bibliothèque » à 3 portes.
Côtes et résultats:
Ces chiffres dépendent de nombreux facteurs: date de la vente, unicité de l’œuvre, dimensions, restaurations, état global, critères d’attribution… Il faut donc considérer ces résultats comme un simple indicateur.
– Une commode réalisée par le Maître et offerte à Versailles en 2014 estimée 40 millions d’euros
– Table à écrire avec écran à crémaillère estimée 200 000 / 250 000 € en 2010
Bibliographie:
Pierre Kjellberg: Le mobilier français du XVIIIe siècle
Les ébénistes du XVIIIe siècle français, Collection Grands Artisans d’Autrefois / Connaissance des arts
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