L’emblématique Armoire de fer des archives nationales vient d’être restaurée. Ses mécanismes et clés nécessitaient réparation afin de continuer à pouvoir abriter les documents d’Etat.
Cette Armoire de fer est plus précisément un coffre-fort protégeant les documents français les plus emblématiques de l’histoire. Ce coffre est commandé en 1790 par l’Assemblée Constituante, c’est donc une création « révolutionnaire ». L’objectif est alors de protéger les planches dédiées à l’impression des assignats, la monnaie en vigueur.
Aujourd’hui elle abrite de rarissimes documents. On peut notamment citer la ratification du traité de Paix d’Amiens en 1527 par Henri VIII, le testament de Louis XIV et celui de Napoléon 1er, le fameux journal de Louis XVI avec écrit « rien » à côté de la date du 14 Juillet 1789, la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen… Mais aussi des objets dont les clefs de la Bastille.
Un coffre-fort perfectionné
Techniquement, l’armoire est dissimulée derrière deux protes en chêne. Ce sont deux grands caissons de métal ouvrant chacun à deux protes qui sont encastrées l’un dans l’autre. Un bouton laisse découvrir la première serrure qui permet d’ouvrir sur les deux autres protes à l’intérieur. Là, une nouvelle serrure est accompagnée de 6 molettes permettant un encodage de 26 lettres chacune ce qui donne une infinité de combinaisons possibles. Les superbes clés sont forgées dans la masse, il n’y a aucune soudure. Les pannetons sont des éléments décoratifs à eux seuls. A l’intérieur, des cartons en maroquin rouge permettent de ranger les documents.
L’opération de restauration maintenant terminée était principalement consacrée aux mécanismes des serrures, grippés avec le temps.